Nouvelle déclaration choc de Jean Remy Yama

Jean Remy Yama président de la coalition syndicale dynamique unitaire © Gabonactu.com

Jean Remy Yama, président de la confédération syndicale Dynamique unitaire (DU), celui-là même qui avait affirmé que son syndicat a la « ferme conviction qu’Ali Bongo est mort… il n’existe plus » a pondu vendredi au siège de son mouvement à Libreville une nouvelle déclaration incendiaire dans laquelle il affirme qu’Ali Bongo ne dirige plus le Gabon et soutient que le Gabon est dirigé par des « aventuriers et mafieux » qui ont décidé de piller les richesses du Gabon, patrimoine commun de tous les Gabonais.

La nouvelle sortie du syndicaliste souvent accusé par le pouvoir d’être le porte-voix de l’opposition fait suite à l’incarcération du Secrétaire général adjoint de Dynamique unitaire, Jean Bosco Boungoumou Boulanga.

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Dans son texte, M. Yama s’attaque en règle contre la justice. « Le pouvoir judiciaire au Gabon vient à nouveau de démontrer à la face du monde entier les rapports incestueux qu’il entretient avec un pouvoir exécutif aux relents totalitaires, voire dictatoriaux, qui déshonore l’image d’un Etat, d’un pays, d’une nation », lâche celui qui soutient que le syndicaliste Boungoumou Boulanga a été « kidnappé » parce qu’interpellé « sans aucun mandat légal ni ouverture d’une enquête préliminaire, la DGR l’a détenu sans possibilité de visites de sa famille et de son avocat ».

Bosco Boungoumou Boulanga, incarcéré à la prison centrale de Libreville pour terrorisme et association de malfaiteurs © DR

Jean Bosco Boungoumou Boulanga a été mis en examen pour “terrorisme et association de malfaiteurs”. Cette infraction est consécutive à l’enregistrement d’une vidéo appelant à la fin de la Françafrique et à l’insurrection populaire suite à la situation, selon lui, confuse qui règne au sommet de l’Etat au Gabon.

Jean Remy Yama affirme que Jean Bosco Boungoumou Boulanga n’a fait que « dire tout haut ce que la majorité des Gabonais pense tout bas ».

Visiblement irrité par l’incarcération de son cadre, Jean Remy Yama riposte en indiquant que « les véritables terroristes sont au sommet de l’Etat ».

Le patron de Dynamique unitaire liste parmi ceux qu’il désigne comme les « véritables terroristes », la Premier dame du Gabon, le coordonnateur des affaires présidentielles, les chefs militaires, les parlementaires, les magistrats ainsi que les journalistes.

Les hommes des médias sont listés parce qu’ils « déforment la vérité et contribuent à entretenir un mensonge pour asservir le peuple ».

« C’est pourquoi, au lieu de persécuter, arrêter et emprisonner d’honnêtes citoyens, il faut arrêter ceux qui sont à l’origine de cette conspiration pour haute trahison ainsi que leurs complices qui se taisent et entretiennent le mensonge », urge le syndicaliste.

« Avec les armes que DIEU et la République me donnent, je poursuivrai mon combat citoyen jusqu’à la VICTOIRE contre les terroristes qui ont pris en otage le Gabon », a-t-il conclu.

Jean Remy Yama a été interpellé puis incarcéré en 2016 pour ses idées. Il a aussi passé plusieurs mois en exil en Europe après avoir déclaré qu’Ali Bongo est mort. Il était ensuite rentré au pays où il poursuit ses activités syndicales.

Camille Boussoughou

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