L’ONEP réaffirme son intention de paralyser le secteur pétrolier gabonais

Siège ONEP@DR

Libreville, 21 novembre (Gabonactu.com) – L’organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a réaffirmé mardi son intention de paralyser le secteur pétrolier du Gabon, dans un flash info adressé à l’ensemble des Travailleurs de ce secteur, suite à l’échec de la médiation de la dernière chance menée le 20 novembre par le ministre du Pétrole, Pascal Houagni-Ambourouet, dans le conflit qui oppose Total Gabon au syndicat des employés du pétrole.
« Au regard de la position dite ferme de Total Gabon, et de ce que monsieur le Ministre a dit être arrivé au bout de sa médiation, l’ONEP a indiqué à monsieur le Ministre n’avoir pas d’autre choix que de déposer un préavis en vue d’une grève générale dans le secteur pétrolier et activités connexes, conformément aux décisions de la mobilisation générale », a indiqué le secrétaire général par intérim de l’ONEP, Sylvain Mayabi Binet.
Des échanges entre le ministre Houagni-Ambourouet et l’ONEP portant sur le conflit qui oppose le puissant syndicat à la société pétrolière Total Gabon, il ressort que Total Gabon a fait une concession que les travailleurs regroupés au sein de l’ONEP ont jugée insignifiante.

Pascal Houangni Ambourouet, ministre gabonais du pétrole@DR

Selon le ministre-médiateur, cité par l’ONEP, « la société Total Gabon n’a accepté de réintégrer que 4 des 6 salariés concernés par les licenciements querellés et reste ferme en ce qui concerne les 2 autres ».
Le ministre a par ailleurs exprimé la satisfaction partielle du Gouvernement et indiqué avoir demandé à Total Gabon un accompagnement social pour les deux autres salariés qu’elle ne veut pas réintégrer. Il a entre autre insisté sur l’intérêt de la paix sociale dans le secteur pour le climat des affaires à l’aune du futur nouveau Code des Hydrocarbures et des appels d’offres pour l’exploration en offshore profond.
Les employés du pétrole ont rappelé au ministre Houagni-Ambourouet que leur combat ne vise pas « la réduction du nombre mais la garantie du principe légal et inaliénable protégeant tout salarié en situation de grève ».
La loi gabonaise est suffisamment claire : « sauf en cas de grève illicite, aucun salarié ne peut être sanctionné pour sa participation à la grève ou pour le rôle qu’il y aura joué ». Cette disposition légale a, en outre, été réaffirmée par une décision de Justice du 3 août 2018, exécutoire nonobstant toute voie de recours.
Selon eux, « La réintégration de tous les six salariés concernés est le seul gage d’un retour à la sérénité au sein du secteur pétrolier et activités connexes ».
Jeudi 22 novembre, dans l’après-midi, toutes les « instances représentatives du personnel- IRP » des entreprises du secteur et activités connexes sont invitées, simultanément à Libreville et Port-Gentil à prendre part à des réunions pour peaufiner les points du préavis de grève générale.
Quelques 13 sociétés pétrolières et secteurs des activités connexes sur 16 affiliés ont donné leur approbation pour la participation à une grève générale illimitée de 5 à 8 jours.
 

Précieux Koumba

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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