Le Gabon n’achète pas le blé russe et ukrainien mais le risque d’une flambée des prix reste élevé (expert)

Le Gabon n’achète pas le blé russe et ukrainien mais le risque d’une flambée des prix de la farine et autres dérivés du blé reste élevé dans le pays, a confié à Gabonactu.com un expert du domaine.

Selon cet expert qui a requis l’anonymat, le blé consommé au Gabon est importé de France. La France est le premier exportateur européen de blé donc le Gabon qui est un client de la France ne risque pas une pénurie de blé.

Cependant, poursuit l’expert, les tensions sur le marché mondial risque d’avoir des répercussions au Gabon. La France elle-même envisage de vendre ses stocks aux pays européens dépendant du blé russe et ukrainien.

L’ouverture des nouveaux marchés pour le blé français pourrait accentuer la pression sur l’offre et la conséquence immédiate serait une nouvelle augmentation des prix.

Ces dernières années, explique l’expert, les prix du blé ont augmenté à 4 reprises. Une nouvelle augmentation serait lourde pour l’Etat gabonais soucieux de maintenir les prix actuels chez les consommateurs.

Malheureusement, des subventions massives seraient nécessaires pour éviter de pénaliser le panier de la ménagère, poursuit l’expert.

Si la guerre en Ukraine se poursuit, l’expert soutient qu’il ne faut pas paniquer. La France serait sur le point d’appliquer une directive européenne qui autorise de mettre immédiatement en exploitation les 4% des terres qui devaient être gardées en jachère. L’augmentation de la surface de production permettrait de produire plus pour calmer la nervosité du marché, selon le même expert.

Carl Nsitou

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