Le Gabon démantèle un grand réseau des trafiquants d’ivoire

Abdoulaye Mohamoud Ibrahim, présumé cerveau du réseau @ ANPN

Libreville, 18 janvier (Gabonactu.com) – L’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) a annoncé jeudi dans un communiqué le démantèlement d’un grand réseau des trafiquants d’ivoire qui opérait entre le Gabon, le Cameroun et certains pays d’Afrique de l’Ouest.
 
Le cerveau de ce réseau de trafiquants d’ivoire, le tchadien Abdoulaye Mohamoud Ibrahim et 8 de ses complices, dont sa femme, son fils et sa belle-fille, ont été interpellés le 1er novembre 2017.
 
Le financier de ce réseau de trafiquants d’ivoire connu sous le nom de « Wagué » a également été mis aux arrêts après plusieurs jours de cavale. Les différentes personnes interpellées au cours de cette enquête de grande envergure ont été inculpées pour crime en bande organisée et trafic d’ivoire.
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Le réseau était sous surveillance depuis deux ans dans le cadre d’une opération baptisée « Nzok », (éléphants en Fang, une langue locale). L’opération a été menée dans une parfaite collaboration  entre l’ANPN, les ministères de la Défense nationale et de la Justice, l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS), la Direction générale de la sécurité extérieure (renseignements français) et INTERPOL.
 
En 2017, ce sont au total 6 tonnes 355 kg d’ivoire pesant entre 2 et 35 kg dont 48 grosses pointes entières qui ont été négociées, vendues et principalement acheminées vers le Cameroun et l’Afrique de l’ouest. Le montant des transactions pour cette même année a atteint la somme de 173 millions de F CFA.
 
Ces arrestations ont été menées par l’unité d’élite de la Gendarmerie nationale (GIGN), les services secrets gabonais et les éco-gardes de l’ANPN, le tout sous la supervision du commandant en chef de la Gendarmerie nationale, le Général Jean Ekoua.
 
« L’analyse des téléphones et ordinateurs portables a révélé un lien entre ces trafiquants d’ivoire et des terroristes d’une cellule de Boko Haram active en Afrique de l’ouest », révèle le communiqué de l’ANPN.
 
 « Nous menons une guerre contre le trafic illégal de nos ressources naturelles. Cette guerre, nous devons la gagner au risque de perdre le contrôle de notre pays et de notre destiné », avait déclaré Ali Bongo Ondimba.
 
Selon l’ANPN, en dix ans, la population d’éléphants au Gabon a chuté de 60% contre 90 dans la sous-région. Le Gabon, qui possède la population d’éléphants de forêt la plus importante au monde, a mis en place un dispositif de protection de cette espèce dont le suivi est assuré par l’ANPN.

Camille Boussougou

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