Jean Ping condamne la révision de la constitution et réclame la vacance du pouvoir à son profit

Jean Ping qui se présente comme le « Président élu » puisqu’il revendique toujours sa victoire à la présidentielle de 2016, 4 ans après, a dans un discours condamné la révision en cours de la constitution et réclamé la déclaration de la vacance du pouvoir et par ricochet son accession à la magistrature suprême via le respect des résultats des urnes.

« Devant le peuple gabonais et la communauté internationale, je condamne fermement, sans ambages et en bloc, le principe même de cette révision constitutionnelle qui est pour moi, du point de vue de la crise politique et institutionnelle, nulle et non avenue », a déclaré Jean Ping.

« Cette révision est totalement sans objet et contre-productive dans le contexte actuel, car l’attente pressante du peuple gabonais est ouvertement sinon unanimement, la déclaration de la vacance du pouvoir, pour une issue définitive à la crise », a-t-il ajouté avant de marteler : « ce projet de révision de la Constitution, est clairement, une nouvelle tentative de contourner l’essentiel et de retarder en vain, l’échéance inéluctable ».

Quatre ans après l’élection présidentielle dont les résultats officiels ont donné gagnant le président sortant Ali Bongo Ondimba, Jean Ping soutient que la déclaration de la vacance du pouvoir obligera de l’investir comme président de la République, lui qui affirme avoir remporté l’élection de 2016 avec 65% des suffrages.

« Ainsi donc la vérité des urnes s’impose. Oui la vérité des urnes s’est imposée. C’est incontournable », a martelé l’ancien président de la Commission de l’Union africaine.

Pour le pouvoir, la page de l’élection présidentielle de 2016 est close depuis que la Cour constitutionnelle avait rendu sa décision sur le contentieux électoral. Les décisions de la Cour sont ni contestables, ni attaquable.

La révision en cours de la constitution ne veut pas dire que l’intérim du chef de l’Etat est à l’ordre du jour a prévenu lundi le porte parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha.

Camille Boussoughou

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