Il faut un plan Marshal pour l’école au Gabon selon la CONASYSED

Le Délégué général de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED), Louis Patrick Mombo, a invité vendredi dans une correspondance dont Gabonactu.com a obtenu copie le gouvernement et le parlement à adopter un plan Marshal pour, dit-il, réhabiliter le système éducatif Gabonais incompatible à l’aspiration présidentielle de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025.

« Le Gabon ne peut aspirer à l’émergence avec une école dans cet état. Notre pays a les moyens de donner une éducation de qualité à sa jeunesse. C’est pourquoi, la CONASYSED interpelle le gouvernement et le parlement afin de faire adopter pour la jeunesse et surtout pour le Gabon éternel, un plan Marshal visant à réhabiliter notre système éducatif », a urgé la CONASYSED.

Cette déclaration a été fait suite à une rencontre avec le ministre de l’Education nationale, le Pr Patrick Daouda Mouguiama au début de mois de mai dans le but de trouver des solutions à propos de la fermeture actuelle des écoles suite à la propagation du covid-19 dans le pays.  

Dans sa déclaration, le syndicaliste a clairement dit son insatisfaction à l’égard de la proposition des autorités de poursuivre les cours à distance via un projet dénommé « Ecole à la maison ». Il estime que ce projet ne privilégie que les élèves en classe d’examens et ne saurait être une solution adéquate aux multiples problèmes dont fait face l’école Gabonaise.

« La CONASYSED n’a pas soutenu la mesure des cours à distance car le niveau de développement technologique ne permet pas à tous les élèves du pays d’accéder à ces cours. En outre, cette mesure ne tient pas compte des classes intermédiaires. Elle est prise en violation de l’article 3 de la loi 21/2011 portant orientation générale de l’Education, de la Formation et de la Recherche qui soutient que : « le droit à l’égal accès à l’éducation, à l’instruction, à la culture et à la formation, est garanti à tous, sans distinction de croyance, de religion, de race, de sexe, d’appartenance politique ou de toute autre distinction sociale », a ajouté le syndicaliste.

La CONASYSED rappelle qu’elle dénoncera toute reprise des activités pédagogiques qui ne tiendra pas compte de l’éradication de la pandémie sur le territoire gabonais, de l’égalité des chances pour le passage des élèves en classe supérieure, de la programmation des concours internes de l’ENI et de l’ENS et la prise du décret légalisant les nominations du 30 septembre 2019, sans oublier de corriger celles qui ne sont pas conformes aux textes en vigueur.

La CONASYSED se réserve le droit de saisir les juridictions compétentes sous peu en vue de faire annuler lesdites nominations.

Eudes Rinaldy Leboukou

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