Grève dans les régies financières : incompréhension et indignation du gouvernement

Le ministère du budget à Libreville @ DR

 
Libreville, 13 novembre (Gabonactu.com) – Le gouvernement, via un communiqué  du  ministère du budget et  des comptes publics a déploré lundi l’attitude irresponsable du bureau  de l’Intersyndicale des  régies financières regroupant les administrations de Douanes, Impôts, Trésor et du Pétrole, ayant  lancé ce lundi une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire, semble-t-il pour non-respect par le gouvernement de ses engagements  contenus dans le protocole d’accord relatif à la trêve sociale signée d’accord partie (gouvernement et partenaires sociaux)  le 27 septembre dernier.    Voici l’intégralité du communiqué de presse du ministère du budget dont Gabonactu.com a obtenu copie.
 
 
« La grève annoncée par l’Intersyndicale des Régies financières a été surprenante, pas seulement par l’effet de surprise mais par le fait que les motifs évoqués sont totalement faux. Le gouvernement a bel et bien respecté le protocole de la Trêve sociale que les syndicalistes sont en train de violer. Tout cela pour prétendre à une prime de performance qui ne se justifie aucunement dans la réalité.
Les deux parties ont signé un accord et voilà que l’Intersyndicale fait une volte-face aussitôt. Les syndicalistes prétendent que le gouvernement refuse de mettre en place le Comité bipartite de suivi de la trêve sociale, une entité censée discuter du mécanisme de gestion des primes, de sortir un arrêté sur la Prime Spécifique d’Incitation à la Performance (PSIP).
Or, ledit comité a été bel et bien mis en place par un arrêté signé par les trois ministres concernés et cela dans le délai prévu. Il est en théorie en train de travailler puisque l’avant-projet de texte de l’arrêté sur la prime d’incitation à la performance a été communiqué à l’intersyndicale des Régies financières, ce dernier l’ayant même partagé sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement attend les suggestions des syndicats avant de présenter le projet de texte et signer l’arrêté. Il est tout à fait normal que les primes du mois d’août, septembre et octobre 2017 soient payées dans les conditions de la règlementation en vigueur. Le futur arrêté ne saura être rétroactif. On ne sait pas si les syndicalistes souhaitent vraiment ne pas toucher les primes des trois derniers mois et attendre le nouveau texte.
Faire le maximum, ce n’est pas rien faire
Les textes en vigueur stipulent que le gouvernement doit allouer 20% des ressources exceptionnelles à la PSIP. Or, la situation actuelle est que la totalité desdites ressources finance cette prime tant convoitée. L’Etat fait donc un effort important – 100%, c’est tout simplement faire le maximum. Il renonce de facto à des ressources budgétaires qui auraient pu financer un autre projet ou un autre poste de dépense, tout cela pour encourager ses agents à devenir performants. A la base, la PSIP n’est pas un droit, elle se mérite. Dans le cas des régies financières, les critères de performance sont plus que claires : des recettes en hausse, un taux de recouvrement élevé, une meilleure qualité de service aux usagers…
Observer une grève en pleine phase de dialogue, prétextant que les choses n’ont pas évolué, revient à se tirer une balle dans les pieds. En effet, ce sont les agents des services qui collectent les recettes fiscales et douanières qui sont en mesure de renflouer la caisse qui servira à payer leur PSIP. Le budget alloué à cette prime n’est donc pas fixe mais varie au gré de la performance de ses percepteurs. Personne n’est performant en cessant le travail. L’intersyndicale est en train de faire baisser elle-même la prime qu’elle va toucher »
 

Camille Boussoughou.

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