Grève à SOGATRA : 10 bus pour le service minimum

 SOGATRA a laissé ses clients dans le désarroi  @ gabonactu.com

Libreville, 21 août (Gabonactu.com) – Le personnel de la société gabonaise de transport (SOGATRA) en grève depuis deux mois a annoncé lundi avoir remis les clefs de 10 bus pour lancer dès mercredi prochain un service minimum.
 
Selon Saturnin Ebienga,  président du Syndicat des conducteurs et techniciens (SYCOTEC) de la SOGATRA, sur les 14 bus qui seront en circulation dès mercredi, 6 exploiteront les lignes de l’intérieur du pays et 4 assureront le transport urbain à Libreville.
 
 « Nous avons enregistré des avancées significatives, c’est pourquoi nous disons que le travail va reprendre à partir du 23 août 2017 », a rappelé  M. Ebienga lors de la conférence de presse conjointe avec  les responsables syndicaux du Syndicat national des transports terrestres (SYNATRAT).
 
Selon le chronogramme du service minimum, les 4 bus de Libreville circuleront vers les villes voisines. Libreville-Ntoum (un bus), Libreville-Akanda (un bus), Libreville-Melen-Bikélé (un bus) et Libreville-Owendo Port (un bus).
 
S’agissant du réseau interurbain, 6 bus  sont prévus. Libreville-Bitam (près de 700km), au nord du pays, il y aura deux bus.  Le même nombre de bus sera affecté  sur la ligne Libreville-Lébamba (600km) et deux autres sur la ligne Libreville-Lambaréné (280km). Il est prévu également 5 taxis compteurs en circulation à Libreville.
 
Le syndicat met ce chronogramme sous conditions. Si les pourparlers en cours n’aboutissent pas, il retirera un premier lot de 5 bus puis tout.
 
Les syndicats de la SOGATRA ont déclenché la grève  générale illimitée  le 9 juin dernier. Ils ont déjà obtenu le paiement de trois mois d’arriérés de salaires. Il en reste encore trois.
 
« Puisque l’État a déjà fait un pas,  nous aussi on fait un pas en attendant l’évolution de la situation », a justifié le leader syndical qui a  par ailleurs prévenu le gouvernement  sur sa sincérité dans les négociations pour un dénouement heureux de la crise.
 
Outre les trois mois restant de salaires,  les grévistes réclament également le règlement de la dette de 14 milliards de FCFA à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). La lourde ardoise est tributaire  des retenus prélevés sur les bulletins de paie des employés sans reverser par la suite à la CNSS. Les grévistes revendiquent aussi la non Déclaration trimestrielle des salaires (DTS).
 
Une assemblée générale est prévue lundi prochain pour apprécier  d’autres avancées enregistrées.
 

Sydney IVEMBI

 

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