CGE : le ministre de l’Intérieur accusé d’avoir foulé au pied sa neutralité

Une vue partielle du bureau de la plate forme de l’opposition qui a déchiré Lambert Noël Matha @ Gabonactu.com

Libreville, 19 avril (Gabonactu.com) – La plate forme de l’opposition qui a accepté de participer aux prochaines élections législatives a accusé jeudi le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha d’avoir foulé au pied son devoir de neutralité en décidant de choisir les opposants qui doivent siéger au sein des commissions chargées de mettre en place le Centre gabonais des élections, institution qui se chargera d’organiser les élections politiques au Gabon.
 
« Les partis politiques de l’opposition prennent acte des démarches et décisions unilatérales du Ministre en charge de l’Intérieur qui a délibérément pris position dans la désignation de ces membres. Le Ministre foule ainsi au pied le devoir de neutralité que lui impose la Loi, en limitant ses compétences à la mise en place des organes sus cités », tonne la plate forme des 41 partis de l’opposition.
 
Ces opposants accusent directement le ministre d’avoir nommé Norbert Ngoua Mezui du parti Démocratie Nouvelle (DN) en lieu et place de Monsieur Joachim Mbatchi Pambou, élu par ses pairs à la Commission ad hoc chargée de l’examen des candidatures pour la présidence du Centre Gabonais des Elections (CGE).
 
Lambert Noël Matha est également accusé d’avoir nommé Dosithée Moussavou du Parti pour le Développement et la Solidarité Sociale (PDS) en lieu et place de Simon Adolphe Evouna, élu par ses pairs au Collège Spécial chargé de l’élection du Président du Centre Gabonais des Elections (CGE).
 
« C’est une mascarade », s’indigne ces opposants qui ont tout de même accepté l’installation du reste de leurs membres hier mercredi à la Cité de la démocratie par le même ministre.
 
La plate forme a révélé que « le mardi 10 Avril 2018, le Ministre en charge de l’Intérieur contacte quelques présidents des partis politiques de l’Opposition à qui il demande de libérer un poste à la Commission ad hoc et deux au Collège spécial au profit de DN, PDS et PSD ».
 
C’est pour avoir refusé cette injonction que le ministre aurait agi unilatéralement.
 
La date du scrutin n’est pas encore officiellement connue. Il y aura 143 députés à élire au lieu de 120 comme auparavant. Cette augmentation résulte des recommandations du dialogue politique national organisé par le pouvoir entre mars et mai 2017.
 
Jean Ping qui se considère toujours comme le véritable président élu par les gabonais au lendemain du scrutin présidentiel du 27 août 2016 prône le boycott de ces élections. Il est soutenu par une coalition de 9 partis politiques.

Carl Nsitou

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