Décès d’un burkinabé à Franceville : un capitaine de police interpellé

Photo @ DR

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le capitaine de police, Thérence Afounouna, enquêteur en service au commissariat de police de Franceville (sud-est du Gabon), a été interpellé mardi à la mi-journée suite au décès d’un ressortissant burkinabé interpellé pour vol présumé de la somme de deux millions de francs Cfa au détriment de son employeur, annonce un communiqué du ministère de l’Intérieur transmis à Gabonactu.com.
 
« Le capitaine Afounouna sera présenté devant le Parquet de la République », ajoute le communiqué qui précise que Issouf Bonca de nationalité burkinabé, âgé de trente ans, veilleur de nuit, est décédé suite à son interpellation le 6 mars dernier.
 
« Consécutivement à son audition qui n’a pas été sanctionnée par un procès-verbal conformément aux procédures en vigueur, il a été constaté une dégradation de l’état physique du prévenu suite à des présumés sévices corporels. Il sera conduit d’urgence à la clinique Ménaye sise au quartier Ngoungoulou (potos) », explique le ministère de l’Intérieur.
 
« En dépit de la promptitude de l’équipe médicale de cette structure sanitaire, Monsieur Issouf Bonca y a rendu l’âme à 17h30 », affirme le texte.

La détermination des manifestants a permis l’interpellation du capitaine Afounouna @ DR

« Saisi de la gravité des faits, le Ministre de l’Intérieur a diligenté une enquête préliminaire afin d’établir les responsabilités dans ce drame. Cette enquête a conduit à l’interpellation ce mardi 7 mars 2017 aux environs de 13 heures du capitaine Thérence Afounoua, enquêteur en service au Commissariat de police de Franceville. Celui-ci sera présenté devant le Parquet de la République », annonce le gouvernement qui a présenté ses condoléances à la famille du disparu et appelé au calme.
 
Mardi, les communautés étrangères de Franceville ont organisé une marche dans la ville pour protester contre ce qu’ils ont considéré être un crime perpétré par la police. Ils ont remis un mémorandum au gouvernement de la province, Jacques Denis Tsanga.
 
La vie a été paralysée toute la matinée de mardi dans cette ville ordinairement paisible. Les commerces étaient fermés. Les transporteurs en commun ont également cessé de travailler.

Antoine Relaxe

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