Christian Patrichi Tanasa est retourné dans sa cellule avant le grand déballage prévu ce mardi

Après une première comparution devant la Cour criminelle spéciale, Christian Patrichi Tanasa, ancien Administrateur Directeur général de Gabon Oil Compagny (GOC), la société nationale des hydrocarbures poursuivi pour détournement des fonds et blanchiment des capitaux est tranquillement retourné dans sa cellule avant le débat au fonds prévu ce mardi.

Christian Patrichi Tanasa avait été placé sous mandat de dépôt depuis le 27 nombre 2019 dans le cadre d’une opération mains propres baptisée Scorpion.

Devant la barre ce lundi, il était en compagnie de deux de ses anciens proches collaborateurs également en détention à la prison centrale de Libreville. Il s’agit de Carelle Ndemengane Ekoh (ancienne Trésorière) et Jérôme Ayong Nkodje, ancien Directeur adjoint de Gabon Oil Marketing, une filiale de la GOC.

Tous sont poursuivis pour détournement de fonds ou complicité de détournement de fonds et blanchiment des capitaux. Après un petit moment de détente suite aux tirage au sort et à la prestation de serment de 4 jurés, l’ambiance s’est crispée lorsque le greffier a commencé à lire l’arrêt de renvoi c’est-à-dire le condensé des auditions compilées durant l’instruction.

Selon cet arrêt, en une année de fonctions, Christian Patrichi Tanasa et ses principaux collaborateurs auraient détourné plusieurs milliards de FCFA. Des sommes faramineuses dépensées en liquide et non par chèque ou virement bancaire. Le nom de Brice Laccruche Alihanga, ancien Directeur de cabinet d’Ali Bongo à l’époque a été cité plusieurs fois comme bénéficiaire des décaissements. Des fortes sommes étaient dépensées sous forme de sponsoring, mécénat et contrat d’assistance sans rapport avec l’activité pétrolière.

Après la lecture de cet arrêt, les avocats des prévenus ont exigé la comparution comme témoins des responsables de tous les cabinets d’audit ayant produit les rapports incriminant leurs clients, l’audition comme témoins du ministre du Pétrole de l’époque monsieur Pascal Houagni Ambourouet ainsi que de l’Agence judiciaire de l’Etat.

Le débat est houleux, la cour se retire et déboute la demande des avocats de la défense. L’audience est suspendue. L’affaire sera examinée au fonds ce mardi. ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité.

Marie Dorothée

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