L’ex-première dame, Sylvia Bongo et son fils Nourredin Bongo Valentin, poursuivis par le Ministère public gabonais pour détournement de fonds publics et blanchement des capitaux, ont été condamnés à « 20 ans de réclusion criminelle et 100 millions de francs CFA d’amende » par la Cour judiciaire criminelle spéciale.
Les deux mis en cause ont été jugés par contumace durant un procès ayant eu lieu du 10 au 11 novembre 2025 à Libreville. Actuellement en liberté provisoire à Londres, l’epouse du président dechu Ali Bongo et son fils n’ont pas assisté au procès, y compris leurs avocats.
« Mme Sylvia Bongo est déclaré coupable de recel et de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, usurpation de fonds et d’instigation au faux », a annoncé Jean Mexant Essa Assoumou, président de la Cour judiciaire criminelle spéciale, rendant sa décision mardi dans la nuit.

Noureddin Bongo quant à lui a été jugé coupable pour les chefs d’accusions de « détournement de deniers publics, de concussion, d’usurpation des titres et de fonction, de blanchiment aggravé de capitaux et d’association de malfaiteurs ».
Les personnes sont également condamnées à payer 1 000 milliards de francs CFA à l’État gabonais au titre de préjudice moral. Mais Nourredin devra payer plus de 1000 milliards de FCFA supllmentaires.
Sylvia et Nourredin Bongo ont été arrêtés dans la foulée du coup d’Etat, encore coup de libération du 30 août 2023 perpétré par des militaires. Ils ont été libérés provisoirement au début du mois de mai dernier pour des raisons médicales avant de refuser par la suite de comparaitre au procès.
Camille Boussoughou