Depuis plusieurs mois, les étudiants gabonais inscrits à l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU) au Togo attendent désespérément le versement de leurs bourses. Une situation critique qui soulève des interrogations sur la gestion de l’aide financière et l’absence de communication de la part des autorités gabonaises.
Depuis plus de six mois, les étudiants gabonais de l’EAMAU se retrouvent dans une situation économique de plus en plus difficile. Le non-versement des bourses, qui représente leur principal moyen de subsistance, plonge ces jeunes dans l’incertitude. Le logement, la nourriture, le transport et les frais scolaires, qui sont pourtant des nécessités fondamentales, sont devenus des sources de stress quotidiens.

« Nombreux sont ceux qui se trouvent dans des conditions de vie précaires, faute de moyens financiers« , ont-ils écrit dans un message de détresse adressé à la rédaction de Gabonactu.com
Les étudiants déplorent l’absence de communication claire des autorités gabonaises. Un manque d’informations qui accentue l’inquiétude. Aucun éclaircissement n’a été fourni concernant les raisons de ces retards, laissant les étudiants dans une totale incompréhension. L’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) et l’Ambassade du Gabon au Togo ne communiquent pas.
Selon eux, lorsqu’ils tentent d’interpeller les responsables ou de revendiquer leur droit, certains se voient même menacés de perdre leur bourse. Une telle gestion opaque soulève une question légitime : pourquoi les étudiants doivent-ils manifester ou faire grève pour que leurs droits soient respectés ?
« Les étudiants gabonais attendent des réponses concrètes et une communication transparente« , poursuivent-ils.
Rappelons que le 5 mars 2023, quelques 19 étudiants admis à l’EAMAU avaient déjà exprimé ce mécontentement face à cette paupérisation sans précédent. A l’époque, ils cumulaient des impayées de 5 mois.
Marie Dorothée & Nkili Akieme
