Les agents licenciés de SNBG interpellent l’ancien employeur et l’Etat afin de rendre leur dignité perdue

Judicaël Dibangou, SG du Synas-SNBG@Gabonactu.com

Libreville, 2 octobre (Gabonactu.com) – Les anciens employés de la société nationale des bois de Gabon (SNBG) ont interpellé mardi leur ancien employeur et les plus hautes autorités du pays, au cours d’une conférence de presse organisée au siège de la confédération syndicale Dynamique unitaire dont ils sont membres, pour qu’une solution définitive soit trouvée à la situation, à la fois déshumanisante et précaire, dans laquelle ils sont plongés depuis plus d’une année.
« Par la présente conférence, nous interpellons l’employeur SNBG à honorer ses engagements, faute de quoi, avec l’aide de la confédération syndicale Dynamique unitaire, nous nous réservons le droit d’entreprendre des poursuites judiciaires. Les plus hautes autorités du pays sont également interpellées pour la résultion de la crise au sein de la SNBG afin de rendre la dignité aux centaines de pères et de mères de familles aujourd’hui qui ont du mal à scolariser leurs progénitures », a déclaré Judicaël Dibangou, secrétaire général adjoint dy SYNAS-SNBG, membre de Dynamique unitaire.
Cette sortie des ex-agents de la SNBG intervient en faveur du non respect par l’employeur des engagements pris devant l’Inspecteur spécial du Travail, chargé du forestier, Alain Monangze.
En effet, l’ex-employeur tarde solder le compte des anciens employés, à savoir l’indemnité des services rendus, les prestations d’assurance chômage et d’autres prestations dont les allocations familiales.
En plus de ces points de droits, les ex-employés s’insurgent contre le fait que, conformément au Code du Travail en vigueur en République gabonaise, ces derniers devraient être privilégiés dans le cadre des embauches dans les secteurs de leurs compétences. Malheureusement, affirme Judicael Dibangou, personne n’est rappelé au travail ; les embauches se font en dehors de l’ancien effectif mis en chômage sans raison valable, selon eux.
Les anciens employés de la SNBG s’insurgent aussi contre le refus par la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de traiter leurs dossiers de pensions.
En 2016, la SNBG a prévenu ses employés qu’elle vivait une crise depuis 3 ans qui devrait l’obliger à se séparer de plusieurs d’entre eux. Tous les plans établis pour relancer la structure n’ayant pas abouti, elle a donc, de commun accord avec les employés concernés, procédé au licenciement de ces derniers.
Le 26 juillet 2017, l’employeur s’était engagé à assurer le paiement effectif des droits légaux conformément aux textes en vigueur dans les plus brefs délais ; assurer le paiement de 3 mois d’arriérés de salaires ; verser le bonus de 4 mois ; peser de tut son poids pour l’embauche prioritaire des travailleurs frappés par le projet de réorganisation en cas de relance des activités ou de nouvelles créations d’emplois dans leurs spécialités, conformément à l’article 60 du code du Travail.
La situation des salariés licenciés sans droit tend à se généraliser au Gabon sans qu’aucun garant de la paix sociale ne lève le moindre doigt, constate-t-on.
les ex-agents de l’agence gabonaise de Presse (AGP), Satram, Getma, Ogapi, Aganor, Anageisc, Kanal7 et plusieurs autres sociétés ou administrations se retrouvent sur le carreau, abandonnés par un Etat qui pourtant a une constitution qui leur garantit des droits.

Précieux Koumba

 
 
 
 
 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.