La CONASYSED convoque une assemblée générale d’urgence ce jeudi

Simon Ndong Edzo appelant mercredi le enseignants à la mobilisation @ Gabonactu.com

Libreville, Gabon (gabonactu.com) –  La Convention nationale des syndicats du système éducatif (CONASYSED)  a appelé mercredi ses adhérents à une assemblée générale d’urgence ce jeudi pour statuer sur la radicalisation du gouvernement qui a annoncé la coupure des salaires de 807 enseignants dès ce 25 février.
 
« Nous appelons tous les enseignants y compris les parents d’élèves à la mobilisation générale ce jeudi au stade de basquetball  d’Awendjé », a déclaré Simon Ndong Edzo, Délégué général de la CONASYSED.
 
« Le gouvernement ne nous fait pas peur. Nous sommes prêts pour la coupure des salaires même pendant un an », a ironisé le dirigeant à la barbe rappelant la vielle époque du marxisme.
 
« Nous revendiquons nos droits. Au lieu de payer nos primes, le gouvernement décide de couper nos salaires et plus grave menace de radier certains de nos collègues », s’est estomaqué le syndicaliste.
 
Le chef de la CONASYSED estime que la décision du gouvernement est illégale. Elle ne correspond pas au statut général des agents de l’état.
 
«  Je n’ai jamais été traduit au conseil de discipline pourquoi je dois être radié ? » s’est interrogé  Simon Ndong Edzo quasiment en colère.
 
Mardi le porte-parole du gouvernement Alain Claude Bilié By Nze a annoncé dans une conférence de presse que 807 enseignants grévistes verront leur salaire coupé  dès ce 25 février. Ceux qui sont absents à leur poste de travail depuis 3 mois seront radiés.
 
La CONASYSED a déclenché une grève depuis décembre dernier pour exiger le paiement de la prime d’incitation à la performance (PIP) et des frais de surveillance des examens d’Etat (CEP, BEPC et baccalauréat). Ils réclament aussi des meilleures conditions de travail.
 
« Le gouvernement reconnait qu’il doit des primes aux enseignants, mais on a pas l’argent pour payer maintenant. Cela ne veut pas dire que nous allons nous mettre à genou », a lancé le porte parole du gouvernement d’un ton très menaçant.
 
A cause de cette grève devenue trop longue, des élèves ont marché dans les rues à Libreville, Lambaréné, Port-Gentil, Oyem et Koula-Moutou pour exiger la reprise des cours.

Viviane Ngobambou

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